Randomness is the essence of the game. Focus on what you can control, and work along with what you can’t. – Shivani Kowalcyk, à propos de foot. Ou de romance. Ou les deux ?
Réalisé en un mois à l’occasion d’une jam du Domino Club, un collectif de créateurices anonymes, SUDDEN DEATH est un visual novel croisant football américain et romances queers. Les Pikers, une équipe stagnant en bas de l’échelle, tentent de remonter les classements tandis que deux de ses membres principaux se tournent autours. L’amour triomphera-t-il de leurs profonds désaccords sur la gestion de l’équipe ?
Je ne m’étendrai pas sur la narration, déjà couverte par Robert Yang, qui mixe habilement thématiques queers et éthique sportive. Car, autant que la qualité d’écriture, j’ai tout de suite été arroché-e par la fraîcheur que le titre apporte aux visual novels. Dépendants d’un format difficile à renouveler, les jeux du genre m’ont toujours paru souffrir d’une certaine « staticité » visuelle qui alourdi très vite l’expérience. Je ne tiens jamais très longtemps devant un visual novel, souvent par manque de variété dans la structure visuelle.
Sudden Death au contraire, part d’une grammaire simple (un bloc de texte centré, superposé sur une image de fond) et multiplie les idées de mise en scène à travers ses quelques chapitres : différentes mises en espaces du texte et des images, superposition de plusieurs blocs qui se répondent, diversification des moyens narratifs et multiplication des fenêtres (journaux, commentaires, messagerie)…
En particulier, impossible de ne pas mentionner le chapitre central lors duquel les Pikers et les Hounds s’affrontent dans un match particulièrement serré. Les blocs se multiplient sur l’écran : scores, timer, heatmap, jauges de tensions, graphiques énigmatiques, toutes les informations sont bonnes pour élever de plusieurs crans le dynamisme et l’intensité de la scène, et nous placer au centre des gradins.
L’expérience de jeu dure environ 1h, mais j’aurai clairement pu continuer encore un bon moment.
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