Après seulement trois mois dans son nouveau logement, en plein début de pandémie mondiale, Kalonica retourne auprès de sa famille. Elle laisse derrière elle son appartement, figé à l’instant de son départ. Plusieurs mois après, toujours isolée, elle le recréé entièrement de mémoire – une manière pour elle de s’y reconnecter à défaut de pouvoir le retrouver.

C’est cet endroit que l’on découvre, un appartement quitté précipitamment et dans lequel tout est encore à l’arrêt : des masques chirurgicaux posés devant l’entrée, quelques courses périmées dans le frigo, une plante grimpante qui envahie la fenêtre.

D’un simple toucher, parfois ponctué par un commentaire de la créatrice, on fait disparaître les objets et les meubles. Après une quinzaine de minutes, c’est les murs que l’on efface, et de cet appartement ne subsiste qu’un souvenir.

The act of making the game, was an act of remembering and reflecting and recreation, and then to play the game is for those objects to then be absorbed into the player’s memory. So that by the end of the game, they’re in a similar position to where I was – where their only connection to it is the memory that they had of it. – Kalonica Quigley, dans son interview par The Glasshouse

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