Les jeux incrémentaux partagent le plus souvent cette structure commune : partir de rien, évoluer et ne jamais s’arrêter. Combiné avec le concept d’abiogénèse (= l’apparition de la vie à partir de matière inanimée), on se retrouve avec The Barnacle Goose Experiment.
Les Barnacle Goose (Bernache nonnette), d’après la légende, naissent de bois flotté. Quand à l’idle game d’Everest Pipkin, il nous investi d’une bien modeste mission : créer la vie, en partant des seuls éléments à notre disposition – de la poussière et notre propre corps, qui peut cracher, pleurer ou uriner.
A travers une interface minimaliste et dépouillée de toute fioriture, The Barnacle Goose Experiment nous plonge dans une série d’expérimentations aux résultats loufoques. La poussière et l’urine font de la boue. Le crachat et les larmes font de la pluie. Du sang et du papier font un journal. Du sang et un rêve font un lingot de fer… Parfois proche du body horror, ces expériences nous amènent à manipuler matières et substances biologiques comme de simples curiosités scientifiques.
Le résultat est, en effet, on ne peut plus curieux.
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